Serions-nous malades du plafond ? Méditons avec le ciel, l’espace de tous les possibles

Le magnifique ciel bleu de ces derniers jours nous a redonné le moral et m’a rappelé la phrase de Dieu à Abraham démoralisé de pouvoir avoir d’enfants : « Lève les yeux au ciel et compte les étoiles« . Méditer avec le ciel nous allège et nous ouvre à de nouvelles perspectives. Les personnes déprimées marchent tête basse : prises dans leurs soucis elles regardent au sol. Dans la journée notre regard est constamment sollicité par le monde extérieur et que dire de nos smartphones qui captivent régulièrement notre attention et nous obligent à baisser la tête en réduisant le monde à un écran de quelques centimètres carrés. Nous nous enfermons trop souvent dans nos préoccupations, la tête dans le guidon, en oubliant le ciel et l’horizon.  

Le nuage de Magellan, image de la nasa

« Levons les yeux vers le ciel, d’où venons-nous, où allons-nous ? » était le titre d’une émission de France Inter en décembre 2016 avec Hubert Reeves, le célèbre astrophysicien. L’espace du ciel nous interroge sur ce que nous sommes et sur le sens de notre vie. Face au ciel la pensée rationnelle est désemparée, même si nous « en avons sous le crâne ». Lorsque le ciel est couvert la météo nous dit que le plafond est bas. Ce plafond bas, nous le retrouvons dans beaucoup d’appartements modernes, hauteur sous plafond standard 2,50 m, plafond plat, blanc et rectangulaire, uniforme, et quand la chambre fait 12 ou 15 m2, quel sentiment d’espace cela nous donne-t-il pour notre vie, quelle place pour l’imagination, pour notre monde intérieur ?  Dans les appartements anciens non seulement les plafonds étaient hauts mais ils étaient aussi décorés de toutes sortes de moulures et les angles étaient arrondis, sans parler de la Chapelle Sixtine où le regard peut se perdre à l’infini. Serions-nous malades du plafond, de notre plafond intérieur ? Nous avons besoin d’espace pour ne pas nous sentir limités dans notre vie.

Nous n’avons pas forcément les moyens matériels de nous offrir des plafonds hauts mais le ciel est toujours là au-dessus de notre tête, et il est gratuit ! L’enracinement, la conscience de notre lien avec la terre est source de stabilité intérieure, de force mais un arbre n’a pas que des racines, il a aussi une cime qui monte vers le ciel. Nous pouvons nous donner des occasions de regarder le ciel dans la nature, de laisser notre pensée se perdre dans la contemplation de l’horizon mais nous pouvons aussi le retrouver intérieurement. Méditer avec le ciel, entretenir la conscience de ce grand espace au-dessus de notre tête nous régénère intérieurement, nous donne un sentiment de liberté, nous fait prendre de la hauteur et nous inspire sans que nous en rendions compte.

Quelques minutes pour méditer
Asseyez-vous confortablement et prenez conscience de votre enracinement. A partir de votre assise remontez le long de votre corps jusqu’au sommet de votre tête et prenez conscience de ce grand espace du ciel au-dessus de vous, un grand espace qui s’étend très haut, très loin au-dessus du sommet de votre crâne. Vous pouvez évoquer si vous voulez un ciel bleu l’été ou un ciel étoilé la nuit. Laissez votre regard s’orienter vers le haut, vers ce grand espace vaste, immense, ouvert, qui vous attire vers le haut, qui vous allège, un grand espace clair, lumineux, transparent, sans limite…
Imaginez ce grand espace qui s’étend dans toutes directions, au-dessus de vous et tout autour de votre tête à l’infini jusqu’à l’horizon dans les 4 directions de l’espace, devant vous, derrière vous, sur votre droite et votre gauche. Laissez-vous vous imprégnez de sentiment d’espace, d’infini, d’ouverture, de légèreté…
Imaginez maintenant que  votre boîte crânienne s’élargit, se dilate dans toutes les directions comme si les os de votre crâne s’écarter, elle se dilate de plus en plus, de plus en plus jusqu’à rejoindre la voûte céleste et restez simplement dans la conscience du ciel qui vous habite.

Et n’oubliez pas : regardez le ciel au fois une fois par jour !

Comme Daniel, Les voies de l’âme

Regarder le ciel est pour moi un grand plaisir. Je le fais plusieurs fois par jour et j’y trouve beaucoup d’apaisement même lorsque de gros nuages noirs montent de l’horizon. Regarder le ciel me permet pendant quelques instants de me couper du monde pas toujours très facile dans lequel nous vivons et de me relier au cosmos. C’est une petite parenthèse qui m’apaise et m’aide à éliminer les tensions. Je prends contact avec l’immensité qui est au dessus de ma tête et autour de moi et je m’interroge sur le pourquoi de tout cela : pourquoi le cosmos, les planètes, la vie, la mort. Pourquoi serions les seuls à vivre ainsi dans l’univers.

Plaisir du bleu, ou plutôt des différents bleus, devrais je dire, du gris, du blanc, des nuages qui passent, s’effilochent, se transforment sous mes yeux. Plaisir des matins ensoleillés lorsque le soleil commence à grimper au dessus des toits, plaisir des couchés de soleil quand le ciel flamboie de mille feux : rouge, orange qui se fondent dans les gris ouatés et découpés.

Parenthèse, instance de pose éphémère, mais aussi, moment d’évasion et de reliance à un plan beaucoup plus vaste que notre Terre.


 

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